Je suis une femme de fer.

Ce matin, j'ai lu le texte d'une collègue blogueuse.
Et je me suis vue, je m'y suis retrouvée.

Ici.

J'ai réalisée que moi aussi, j'étais morte un jour. Pour la dépression, je ne pourrais pas dire, je n'ai jamais eu de diagnostique. Par contre je peux vraiment comprendre le sentiment de bête qui gruge en dedans. Qui détruit tout ce que nous sommes et qui nous laisse là, comme une coquille vide qui avance, qui respire, qui parle...même qui ris. Ça m'a donner envie, à moi aussi, d'en parler. Pas pour me faire prendre en pitié parce que j'ai vécu des moments difficiles. Tout le monde en à, des moments difficiles. J'ai plus envie d'être un message d'espoir. Une preuve que oui, le bonheur existe et qu'il est atteignable.

Pour voir tout le chemin que j'ai parcourue...il faut voir d'où je suis partie. Je ne donnerai pas de détails, parce que certaines choses sont toujours à vifs, certaines blessures prennent plus de temps à guérir. En 2007, j'ai été victime d'un événement qui m'à laissée complètement détruite. Plus que je le pensais à l'époque, parce que pour m'en préserver, je m'étais fais comme une genre de carapace. Le genre qui nous donne des émotions de surface, mais que dans le fond, ce sont des émotions "par politesse".  Rien de profond, rien de vrai. Parce que ça fais trop mal, les sentiments. J'en parlais beaucoup, avec amis, famille et mon conjoint de l'époque et je pensais bien m'en être tirée sans perdre trop de plumes...mais c'étais illusoire, bien entendu...comme je ne ressentais rien, vraiment.

En 2010 j'ai eu mon premier bébé, un beau garçon en santé qui m'a forcé à ressentir de nouveau. Comment ne pas être submergé d'amour quand on regarde notre petit bébé dormir? Par contre, ce fut long et ardu. J'étais brisée, tsé. Mon petit garçon, il étais bien beau et bien fin...mais ce fut long avant que je puisse dire que je l'aimais profondément. Je m'en sens encore coupable, à ce jour...du délai et du temps que sa à pris avant que je m'attache à lui. Je sais qu'on est pas supposée...mais il à été ma bouée. Grâce à lui je n'ai pas coulée au fond. Le fond est arrivé deux ans plus tard, après une rupture inattendue après 7 ans de vie commune. Puis la perte de mon deuxième enfant, deux mois plus tard, au deuxième trimestre de ma grossesse.

Mon monde à basculé, tout d'un coup. J'avais l'impression de tomber dans le vide. C'étais comme si mon coeur avais cessé de battre d'un coup. Moi, qui commençais à peine à recommencer à ressentir, je me faisais arracher tout mes repères. D'un coup. Moi, qui commençais inconsciemment à me rebâtir, j'explosais de douleur et de chagrin. Je n'étais plus rien.

Puis, est entré dans ma vie mon mari. Il étais déjà là avant, comme un ami. Avec sa patience, je me suis rebâtie. Avec son amour, je me suis aimée. Avec sa douceur, j'ai guérie. Avec son soutien, je m'épanouis, je fleuris.  Il reste beaucoup de chemin à faire, mais je suis sur la bonne voie. Attention, il n'est pas ma béquille ou ma bouée. Il est mon allié, mon roc, Le Robin de mon Batman, spandex en moins.

Avec du recul, je le vois bien que ma vie ne faisais pas de sens. Ma relation n'étais pas harmonieuse, pas ce dont j'avais besoin pour être heureuse. Mon ex n'est pas un mauvais gars, il étais juste pas pour moi. Cependant, quand tu à des idéaux de famille unie et heureuse, souvent tu ne vois pas clair. Tu refuse de voir que ce que tu vis n'est pas bon pour toi et tu te dis que c'est une mauvaise passe, que ça vas revenir. Que tu ne scrapperas pas plusieurs années d'engagement. C'est difficile de voir à quel point on est malheureux, quand on est dedans. Et ça ce fais lentement. C'est subtil. Ça commence par juste une miette pour se propager partout. Mais sur le coup, tu le vois pas, ça.

Du chemin, J'en ai fais. Je n'étais plus rien. Je n'avais aucune passion, aucune envie. Une coquille vide qui réagis de manière appropriée, parce que c'est tabou, de ne pas bien aller. Personne ne veux vraiment le savoir, ce qui se passe en dedans. Maintenant, je suis sincère. Si je ris, c'est de bon coeur. Quand je pleure, c'est par sympathie, par douleur. Je VIS. Je ressens. J'accepte que la vie, c'est des hauts et des bas. Que les bas, je n'ai pas à les vivre seule. Je réapprend à me connaître. Je me redécouvre des passions( dont l'écriture, tiens donc!). Je savoure, je respire et j'aime. De tout mon coeur, de toutes mes forces. J'apprends à me connaître, je découvre ma vraie personnalité. Pas celle que je prétendais être. Et vous savez quoi?

C'est merveilleux.

Je ne suis pas une femme ordinaire. Je suis une femme de fer.


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