Ne reviens pas.

J'ai débattu longtemps avant de me décider à écrire ce texte. Même qu'en l'écrivant, je ne suis plus certaine de ma décision. Je ne le publierai peut-être pas. Je ne sais pas. Parce que je sais que ça va te blesser. Crois-moi c'est pas mon but. C'est pas toi que je veux blesser, c'est son petit coeur que je veux protéger. Celui de mon fils, notre fils.

Tu vois, tu le blesses constamment, mon fils.
Quand tu ne retournes pas ses appels.
Quand tu ne donnes pas signe de vie.

Tu le blesses tellement que je dois le rassurer que c'est pas parce que tu l'aimes pas que tu le rappelles pas. Tu l'aimes, je le sais, mais t'es pas là pour lui montrer.

Je te trouve des excuses. Je te défends...mais j'en ai plus la force. S'il te plaît, ne reviens pas.

Pour se protéger, s'empêcher d'être trop blessé, tu sais comment il t’appelle? Mon ancien papa.

Il a six ans. Six ans et déjà bien trop grand. Il a déjà compris que t'est pas présent.

Tu as tes raisons. Je t'accuse de rien. Je peux pas te forcer à être un parent non plus, tsé. Pis je t'en veux pas. Au contraire.

Mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir le coeur brisé quand je regarde ma chair et mon sang en boule, en pleures, en appelant ton nom.
Pus capable, de devoir le ramasser à la petite cuillère chaque fois qu'il revient d'une de ses rares visites chez toi. Et là, je te parle pas de ses cris la nuit, te demandant de pas l'abandonner.

Alors, s'il te plaît, ne reviens pas.

On se débrouille bien sans toi. On manque pas d'amour, de bonheur et de joie. On est bien entourés. ON s'est bâti un beau réseau de gens qui nous aiment et nous soutiennent.

Oui, tu es son père. Y'a rien dans la vie qui peut changer ça. Mon but c'est pas de t'empêcher de le voir. La porte est toujours ouverte, tu le sais.

Non.

Mon but, c'est de t'ouvrir les yeux sur toute la douleur que tu fais vivre à mon fils, notre fils.

Son petit coeur d'enfant de six ans qui t'aime TELLEMENT...ben il comprend pas pourquoi tu rappelle pas quand il te laisse des messages. Il comprend pas, que tu viennes jamais le voir. Que tu me parle jamais.

Alors, il se protège. Il se détache, pis il parle de toi au passé.

S'il te plait, ne reviens pas. Histoire de pas tout gâcher, que ce ne soit pas à recommencer.

À moins que tu sois prêt à t'impliquer, à parenter...ne reviens pas.

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