J'ai craqué.

À vouloir réparer les pots cassés des voisins, des amis...le mien s'est fissuré, mon pot.

Au début, ce n'étais que des microfissures, à peine visible à l’œil nu.

Des microfissures qui ont compromis la solidité de l'ensemble.

Ça c'est fait subtilement, graduellement.

Jusqu'à ce qu'un beau matin de janvier, mon pot ne fasse pas que craquer. Il a exploser.

Je me suis retrouvée entourée de tout mes morceaux. Pleins de morceaux. Des milliers de morceaux, trop petits pour que je sache par où commencer pour recoller le tout, pour me réparer.

Me voici a 28 ans, toutes mes dents...et des médicaments.

Ma stabilité mentale, mon illusion de force, d'immuabilité a volé en éclat devant trop de pression et de stress et plus de façon de gérer.

Mais vous savez...c'est ok.

On a le droit, quand c'est trop, quand on est au bout du rouleau de se l'avouer.

On a le droit ou plutôt le devoir de s'avouer vaincu lorsqu'on y arrive plus.

C'est en acceptant le fait qu'on a besoin d'aide que l'on peux se relever, se réparer.

J'ai la chance d'être bien entourée. J'ai la chance d'avoir un médecin vraiment génial qui a pris le temps de me voir, de faire un suivi régulier et d'essayer des choses avec moi.

J'ai 28 ans, toutes mes dents et des médicaments qui m'aident a me retrouver.

Je recommence de plus en plus à revenir, à recoller les divers morceaux de ma personnalité.

Je retrouve de la motivation pour les choses que j'aime.

J'ai recommencer à lire, à écrire.

J'ai recommencer à apprécier prendre du temps avec mes enfants.

J'ai encore beaucoup de chemin à faire encore. Sauf que mes manches sont relevés et les défis; je les attends.

Bring it on, la vie.

L'anxiété et la dépression, c'est vraiment pas une partie de plaisir. Pour s'en sortir c'est important d'en parler. D'être bien entouré et d'aller chercher les outils nécessaires, les outils dont on a besoin pour s'aider et s'en sortir.

J'ai bon espoir de passer au travers, bon espoir de sortir du creux dans lequel je me suis réveillé, un matin de janvier.