Le retour de mon ennemie

Je me sens comme dans un Western.
Je la fixe, elle me retourne mon regard perçant.
Je me gratte le menton.
Elle me regarde de l'autre bout de la pièce et relève la tête.

Je dégaine rapidement." Laurence veux tu manger?"
"Non".

Nous nous rencontrons encore, phase du non.
Il n'y a pas assez de place pour nous deux, dans cette barraque.

J'avance, mes éperons cliquetant allègrement.
Elle me regarde, recule.
" Non, non, non!"
Réplique t'elle avec insistance.

Je l'attrape de mes deux bras et la soulève, puis la dépose dans sa chaise. Elle se débat, me hurle non au visage mais je sais qu'elle est contenue pour maintenant. Moi la shérif, la loi de cette ville j'ai mis la méchante phase du non au trou pour un petit bout.

La boule de foin traverse le salon maintenant vide pendant que Miss Opposition hurle dans son banc d'appoint. Mon travail ici est fait.

Le fameux Terrible Two accompagnée de son amie Phase du non ont fais leur entrée dans ma maison et de manière très remarquée. Il fallais s'y en attendre, ma cocotte vas avoir deux ans an Mai et à toujours été plutôt têtue. Même si c'est ma deuxième fois à passer à travers cette merveilleuse phase, je me sens dépassée et pas outillée. Disons que le premier "non" appuyé, il surprends...tout en étant la chose la plus cute jamais entendue de ma vie.

J'ai de la misère avec cette phase là. Autant que je sais qu'elle est nécessaire à l'enfant et à sa personnalité naissante, autant que ça m'écoeure de devoir faire la police à la journée longue.

Mais je me console en me disant qu'elle à appris un nouveau mot. Et soyons honnête, on peux s'amuser avec ça un peu.
"Veux tu que ce soit Maman qui change ta couche?" " Non" " T'a entendu, chéri?"( ce truc ne marche pas. Mais une fille s'essaye.)

Élever des enfants, on ne s'en cacheras pas, c'est une série de phase qui font suer et qu'on à hâte de terminer, de passer à autre chose en espérant que la prochaine phase sois moins pire.
Même si on à soixante milles trucs pour la faire passer la phase, ben la personne qui décide quand ça finis, c'est nulle autre que l'enfant, justement. Notre job, en tant que parent, c'est d'accompagner l'enfant dans sa phase tout en maintenant une certaine balance entre la permissivité et la discipline. Trouver la bonne balance qui correspond à son enfant, c'est pas évident.

Et la première grosse phase d'opposition, c'est le moment idéal pour apprendre à "gager" son enfant et établir la juste balance qui fonctionne avec cet individu particulier qui est assez intelligent pour comprendre mais qui à encore de la misère à s'exprimer. Sauf que la balance, elle est sans cesse à ré évaluer et ajuster. Parce que comme le vent printanier, l'enfant change vite en mautadine.

Je pense qu'il faudrais tenter de moins appréhender les phases de manière négative. Nos enfants évoluent et change, il est donc normal que leur comportement évolue et change aussi. Les phases sont une partie importante de leurs dévellopements et ils ont besoins que nous soyons là pour les épauler, leur apprendre à gérer les nouvelles émotions, les nouvelles réalisations.

Mais tsé, ce que je dis, ça vaux ce que ça vaux. Je suis une mère imparfaite et impatiente qui ne réagis pas toujours de façon optimale. Je n'ai pas non plus de diplôme en psychologie. j'y vais avec mon gros bon sens et mes observations personelles sur mes propres enfants.